Qui n’a jamais été confronté au manque ou à la perte de confiance en soi au moins une fois dans son existence ? La confiance en soi ne se décrète pas, elle se met en place et se développe tout au long de la vie dès la toute petite enfance. Elle peut aussi fluctuer au cours de la vie en fonction des expériences vécues positives ou non, des réussites, des échecs, des succès et des difficultés rencontrées.
La confiance en soi a été définie par Jean Garneau, psychologue, comme « la prédiction réaliste et ponctuelle qu’on a les ressources nécessaires pour faire face à un genre particulier de situation. »
Pour faire un peu plus simple, nous pourrions dire que c’est le sentiment d’assurance en soi, en son potentiel, en ses capacités et ses compétences personnelles dans un domaine particulier. C’est aussi prévoir la façon dont les choses vont se passer dans le cadre d’une situation particulière nouvelle ou pas. Il ne s’agit de fixer les résultats de l’adaptation à cette situation mais les moyens mis en œuvre pour permettre cette adaptation. Cela impose de bien se connaître et de porter attention à sa personne dans toute sa complexité psychologique et cela demande du temps et un peu de patience.
La confiance en soi n’est pas l’estime de soi. L’estime de soi est une évaluation de soi en rapport avec ses valeurs, un jugement général positif que l’on a de soi-même ou encore une opinion favorable de soi.
La confiance en soi équivaut à « être capable de … » alors que l’estime de soi c’est « être valable ».
Isabelle Filliozat, psychothérapeute et auteure de nombreux livres, a mis en avant dans son ouvrage « Fais-toi confiance » que la confiance en soi se construit en quatre étapes importantes :
- la confiance en soi de base ou « sécurité intérieure » = « je suis » : entre 8 et 12 mois, c’est être bien dans son corps, se sentir aimé, accepté, à sa place sur terre. C’est là que les parents ont un rôle important à jouer.
- la confiance en ses besoins et désirs et l’affirmation de ceux-ci = « je ressens » : entre 18 mois et 2 ans, c’est la phase du « non ». Elle est incontournable et permet à l’enfant de se sentir exister en tant que personne séparée, c’est ce que l’on appelle l’ « individuation ». Une seconde période d’opposition a lieu au moment de l’adolescence. L’enjeu devient alors d’affirmer son individualité sur le plan des valeurs. Là encore, les parents, puis le milieu scolaire, auront une influence dans ce domaine.
- la confiance en ses compétences = « je fais » : à partir de 2 ans, l’enfant commence à vouloir faire tout seul. C’est ce qui va lui permettre de s’affirmer et d’installer progressivement son autonomie. C’est aussi le fait de « faire tout seul » qui assure l’acquisition de compétences. Disposer de cette confiance, c’est se penser capable de faire ou d’apprendre à faire ce que l’on désire et/ou ce que l’on nous demande. Les parents, les camarades, les enseignants et l’entourage proche pourront participer à la mise en place de cette autre étape de la confiance.
- la confiance relationnelle encore appelée la confiance sociale = « je suis reconnu » : c’est la reconnaissance par les autres et la confiance dans le fait que les autres vont nous accepter. C’est donc l’acceptation par le groupe de nos comportements. L’être humain a besoin des autres pour vivre, en plus du « je », il y a en effet le « nous » qui compte énormément dans la construction de la confiance.
Lors de ces différentes étapes, il y a de nombreux acteurs qui vont influencer l’instauration de la confiance en soi : comme nous l’avons vu plus haut, les entourages familial, scolaire et social servent de cadre à cette construction progressive. La confiance en soi n’est pas innée, elle s’amorce, se développe, se construit, s’acquiert, s’émousse voire se perd au fil du temps, de la vie, des expériences bonnes ou mauvaises, des rencontres, des relations à soi et aux autres.
Elle concerne l’image de soi en tant que personne, le fameux « Moi » cartésien, la présence à soi grâce à notre structuration. C’est aussi l’image de son corps, notre corps vécu et ressenti, notre apparence physique et vestimentaire, notre corps perçu.
L’altération de la confiance en soi provoque des gênes et des peurs :
- peur de grandir
- peur de l’échec
- peur du conflit
- peur de l’autorité
- sentiment de culpabilité
- peur des autres
- trop grande maîtrise de soi …
Elle peut en outre créer des manques et des complexes :
- complexe d’infériorité
- complexité d’exclusion
- complexe de culpabilité
- complexe d’échec …
Elle peut enfin être à l’origine de mal-être et de comportements singuliers:
- avoir des réactions négatives
- chercher trop souvent des signes de reconnaissance
- ne jamais être satisfait de sa vie
- ressentir une grande fragilité
- être labile
- être toujours dans la critique ou la provocation
- être à l’origine de harcèlement ou témoin de ce genre de situation …
Pour parvenir à construire ou reconstruire la confiance en soi, il faut se fixer quelques objectifs :
- une expérience variée et volontaire = ce qui offre une plus grande capacité d’adaptation avec une diversité de réponses et de solutions.
- une évaluation des risques = le degré de risque doit être supportable et la difficulté graduelle pour pouvoir progresser rapidement et efficacement.
- une estimation des résultats = cela nécessite d’avoir une réflexion critique sur ses propres expériences et en tirer les leçons adaptées pour pouvoir en comprendre : les forces, les faiblesses, les variables et les liens.
- être bienveillant envers soi = il ne faut pas être dans le jugement ou se culpabiliser.
- prendre son temps pour aller mieux et progresser
- persévérer = ne pas craindre l’échec pour pouvoir se lancer, oser et surtout refaire et poursuivre …
La sophrologie va être d’une grande aide pour installer ou restaurer la confiance en soi par la réalisation de différents types d’exercices de respiration et de visualisation tout en douceur et avec patience.
La sophrologie va permettre en effet de:
- participer à l’identification des points forts et des éléments à améliorer
- découvrir ou redécouvrir ses ressources personnelles, ses capacités et ses valeurs
- aider à ancrer les expériences passées réussies pour les transposer dans le moment présent
- favoriser le changement du regard sur soi
- exprimer ses émotions
- se réapproprier son schéma corporel
- se libérer des tensions et émotions négatives …
En complément d’un vrai travail volontaire et personnel, la sophrologie va donc favoriser le processus d’affirmation de soi par l’activation et le renforcement de la confiance en soi. La succession d’expériences est indispensable pour recouvrer ou affirmer la confiance en soi, mais ce n’est pas suffisant. Cela exige du temps et de la patience, des efforts et de la persévérance. Il faut oser sans se lancer à l’aveugle, être prudent sans essayer de se limiter.
Qu’est-ce qui vous empêche d’avoir confiance en vous ?
Écrivez-moi vos commentaires juste en dessous.
A très bientôt, Claudine
3 Commentaires. En écrire un nouveau
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Claudine
parfois ca m’arrive le manque de confiance en moi
est-ce que la sophrologie peut y remedier ?
merci claudine
bonjour à sébastien
Bonjour Georges,
oui la sophrologie permet de regagner en confiance en soi grâce à des exercices simples qui doivent être faits régulièrement notamment en vous permettant de vous réapproprier vos capacités personnelles, de prendre du recul par rapport à certaines situations, d’oser faire des choses que vous vous interdisiez …
Bien sûr cela demande du temps et il ne faut pas hésiter à refaire les exercices aussi souvent que nécessaire, mais nous parvenons à des résultats vraiment intéressants.
Si vous me le permettez je vais vous recontacter par mail afin de voir avec vous plus précisément les exercices dont vous pourriez avoir besoin.
Merci à vous. A bientôt.
Claudine